Entre 5.000 et 10.000 dossiers sont en attente de paiement sur les 60.000 agriculteurs bio en France déclaré par le syndicat FNSEA. Les producteurs bio de la Moselle se mobilisent pour réclamer le paiement des aides en retard. Ils dénoncent une situation intenable, mettant en péril leurs exploitations.
Retard de paiement des aides
Les producteurs bio de la Moselle font face à des retards de paiement des aides depuis plusieurs mois. Le paiement devait en principe se faire entre le 15 octobre et le 1ᵉʳ décembre. Ce sont des aides qui peuvent aller jusqu’à 100.000 euros, une somme considérable pour des petites exploitations déjà fragilisées par les aléas climatiques et économiques. Elles sont essentielles pour maintenir la viabilité économique de leurs exploitations et sont versées par le gouvernement pour soutenir les pratiques agricoles durables.
Cependant, les retards accumulés mettent en péril leur activité. Les producteurs sont confrontés à des difficultés financières croissantes, certains peinant à régler leurs factures ou à investir dans des équipements nécessaires. Les agriculteurs engagés dans la Mesures Agroenvironnementales et Climatiques de la PAC seraient les plus touchés selon le communiqué de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs.
Mobilisation des agriculteurs bio à Metz, Moselle
Les agriculteurs bio, soutenus par leurs syndicats, ont organisé des manifestations pour attirer l’attention des autorités sur leur situation. Ils étaient une petite centaine le jeudi matin du 20 juin 2024 à Metz pour réclamer leurs aides. Une mobilisation a eu lieu devant la préfecture pour exiger des réponses rapides.
Pour rappel, leur demande a été déposée au mois de mai 2023, soit il y a déjà environ un an. Les retards de paiement des aides impactent directement la gestion des exploitations agricoles bio. Ces aides sont cruciales pour compenser les coûts plus élevés liés aux pratiques agricoles durables, comme l’achat de semences bio, les techniques de culture respectueuses de l’environnement et la certification bio.
Sans ces aides, les producteurs doivent puiser dans leurs réserves personnelles, retardant ou annulant des projets de développement. Certains exploitants risquent même la faillite si la situation persiste.