L’agriculture vivrière est une approche de production agricole axée sur la culture de produits alimentaires destinés à la consommation humaine. Elle se distingue de l’agriculture commerciale qui est principalement orientée vers la vente de produits agricoles. En effet, elle vise à répondre aux besoins alimentaires locaux de manière durable. Quels en sont les principes et quelle est son importance ? C’est ce que nous explorerons par la suite.
Table des matières
Les principes de l’agriculture vivrière
L’agriculture vivrière vise avant tout à assurer la nutrition des communautés locales. Elle se concentre sur la production d’aliments de base riches en nutriments essentiels, tels que :
- Les céréales (riz, blé, orge, avoine, maïs, etc.) comme base de l’alimentation à consommer tels quels ou à transformer localement (en farine, par exemple).
- Les légumineuses (pois chiche, haricots, lentilles, fèves, etc.),
- Les fruits et les légumes.
Il s’agit donc d’une source d’aliments variés qui contribuent à une alimentation complète, équilibrée et diversifiée, essentielle pour une bonne santé de toute une population.
L’agriculture vivrière est également caractérisée par l’utilisation de pratiques culturales traditionnelles avec des semences autochtones. Cela signifie que l’ensemencement, l’irrigation, le traitement et la récolte se font par des moyens plus ou moins archaïques, sans l’utilisation de gros engins industriels et des produits chimiques et toxiques, en suivant le calendrier des cultures naturel.
Les avantages de l’agriculture vivrière
Les cultures vivrières apportent de nombreux avantages à la fois pour la nature, l’environnement et la population.
Pour la nature et l’environnement
Tout d’abord, les techniques d’agriculture vivrière mettent l’accent sur des pratiques agricoles durables qui préservent les ressources naturelles et minimisent l’impact sur l’environnement. Elles consistent à mettre en œuvre différentes méthodes biologiques, telles que l’association et la rotation des cultures, l’agroforesterie et la gestion de l’eau efficace. Ces pratiques sont particulièrement favorables aux sols. En effet, elles réduisent l’érosion et préservent la fertilité des sols. De cette manière, la biodiversité et les écosystèmes sont protégés.
Par ailleurs, l’agriculture vivrière est conçue pour être résiliente aux changements climatiques, économiques et politiques. Lorsque les semences utilisées sont adaptées aux conditions locales et que les pratiques agricoles sont durables, les cultures sont mieux préparées pour faire face aux aléas de la météo et des conditions climatiques et géologiques particulières des régions.
Du côté de l’agriculteur
L’agriculture vivrière a pour première vocation de renforcer l’autonomie des agriculteurs et des communautés locales. Cela implique de promouvoir les connaissances agricoles traditionnelles, d’encourager la participation active des agriculteurs dans la prise de décisions et de soutenir leur accès aux ressources, tels que les semences adaptées, les outils agricoles et les formations. L’objectif est de développer des systèmes agricoles résilients, où les agriculteurs peuvent subvenir à leurs besoins et à ceux de leur communauté.
D’autre part, l’agriculture vivrière est étroitement liée à la culture et au patrimoine des communautés locales. Elle valorise les pratiques agricoles traditionnelles, les variétés de cultures indigènes et les savoir-faire locaux. En préservant la diversité des cultures alimentaires, elle contribue à la préservation de l’identité culturelle, des connaissances ancestrales et des traditions.