Comment décarboner le secteur agricole ?

Une chose est sûre : décarboner est une urgence pour tous les secteurs. L’agriculture se trouve au centre de toutes les attentions, car il peut devenir un appui clé. La totalité des secteurs en dépend. Le secteur agricole tiendrait la deuxième place des émetteurs majeurs de gaz à effet de serre (GES) dans le monde. Les principales causes sont les engrais de synthèse ainsi que le méthane issu des élevages. Un modèle agricole qui respecte l’écosystème est ainsi un premier pas à faire, et vite ! Mais par où commencer ? Voici un panorama sur la décarbonisation du secteur agricole.

Réussir à réduire son empreinte face aux réglementations : les enjeux

Pour la bonne cause, la réglementation est stricte. En effet, si l’on se fie aux enjeux climatiques, l’avancement dans la bonne direction ne va pas encore assez vite. Les efforts se font partout, certes. Différents secteurs ont déjà fait d’énormes pas. Il est, par exemple, possible de se soigner dans un cabinet de conseil santé qui tend à de soigner durablement. Les enjeux alignent tous les secteurs et nous font viser le même point de mire. Toutefois, c’est pour le secteur agricole, considéré comme point de départ, que les réglementations sont de plus en plus contraignantes.

Compte tenu des enjeux climatiques, il est parfaitement logique que la filière agro/agri contribue à la neutralité carbone en levant les freins, mais cela reste un défi majeur. La mise en place de normes est l’une de ces contraintes, si l’on ne cite que le Green Deal ou la CSRD.

Pour sortir un produit alimentaire sur le marché ou un service innovant, il faut absolument répondre aux exigences du gouvernement. Par conséquent, de nombreuses entreprises dans la filière agro et agri se trouvent contraintes. Une veille permanente est indispensable pour les acteurs du secteur agricole : bilan GES, devoir de vigilance, rapports extra financiers

Les tendances connues n’affectent pas les préférences des consommateurs. Ces derniers sont exigeants lorsqu’il s’agit de leurs produits alimentaires. De ce fait, les entreprises doivent adapter leurs modes de production à la demande. Les enjeux sont énormes sachant qu’il est désormais nécessaire de décarboner les économies pour contenir le changement climatique.

Les pratiques agroécologiques pour décarboner

La filière agri-agro tient la troisième place des émetteurs majeurs de gaz à effet de serre en France. Pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre, développer les pratiques agroécologiques est de mise. C’est un autre défi de taille pour les agriculteurs mis à part la lutte contre la sécheresse.

Selon le ministère de l’Agriculture : « L’agroécologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Elle les amplifie tout en visant à diminuer les pressions sur l’environnement… et à préserver les ressources naturelles. ». Pour ce faire, il y a certaines choses qu’il doit mettre en place le plus tôt possible.

  • Optimiser l’usage d’intrants, c’est-à-dire éliminer les fertilisants minéraux qui ne sont pas bénéfiques à la santé du sol. À la place, choisir d’utiliser les fertilisants organiques. Puis, opter pour les alternatives aux pesticides.
  • Diversifier les cultures : cela permet de réduire simultanément les émissions d’azote et de méthane.
  • Mettre en place les labels ayant pour objectif la valorisation des démarches durables et/ou la séquestration de carbone : Agriculture Bio, Label Bas Carbone, etc.

De nouveaux combustibles pour décarboner l’agriculture

Les entreprises agricoles et les agriculteurs font face à un défi majeur. Pour décarboner ce secteur, l’adoption de nouveaux combustibles s’impose.

L’électrification : l’alternative qui semble être la plus simple

Électrifier les engins agricoles est la solution qui semble être la plus simple, surtout en termes d’approvisionnement. Certes, conduire un engin agricole et une voiture n’est pas pareil, mais il est parfaitement possible de s’inspirer de l’industrie automobile. L’autonomie sera notamment le principal souci dans l’adoption de cette solution.

Le fioul de synthèse comme alternative aux énergies fossiles

Il s’agit d’une fabrication déjà connue à partir de matières organiques carbonées. À ces dernières est rajouté de l’hydrogène pour que la transformation opère. Jusqu’ici, cette production est encore de niche. L’industrialiser, c’est justement là l’enjeu sachant que les besoins sont énormes. Toutefois, pour adopter ce nouveau combustible, il convient également d’adapter les moteurs, ce qui demande aussi un budget conséquent. De plus, les cuves de stockage doivent répondre à différents besoins exigeants.

L’hydrogène : une possibilité d’avenir pour les machines agricoles

Cet or vert demande encore à être exploité dans l’objectif de réduire les émissions dans le secteur agricole. Tout comme le fioul, l’hydrogène présente quelques avantages dans cet objectif. Pour ce faire cependant, il est essentiel que la chaîne d’approvisionnement soit bien stable. En effet, cette solution réclame des installations et des investissements considérables. Seules de grandes exploitations agricoles seront en mesure de l’adopter dans les conditions actuelles.

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