Réussite des moissons : comment s’assurer du bon déroulement en 6 points ?

La période de la moisson est d’une grande importance pour les agriculteurs. L’opération doit être réalisée avec le plus grand soin, tout en respectant les différentes règles en la matière. Pourtant, il n’est pas rare que certains imprévus compromettent les moissons. Le matériel pourrait avoir une panne soudaine, ou le nombre de remorques peut être insuffisant pour transporter la récolte prévue. Ce sont là, des exemples d’évènements qui pourraient compromettre les moissons. Comment s’assurer de leur bon déroulement ?

1.Mettre en place une logistique de qualité

Dans la chaine de la moisson, tout agriculteur sait que la façon dont les grains seront transportés peut constituer une difficulté. En effet, cela pourrait compromettre le rendement de la moissonneuse. La vidange de la trémie aux abords des champs réduit énormément la capacité de la machine. Pour cela, l’idéal serait de tenter une vidange tout en s’assurant que la machine se déplace. Évidemment, ce n’est pas au moment de la récolte qu’il faudra vérifier cette option.

Dans la mesure du possible, faites les essais qui s’imposent avant la période des moissons. Chez certains concessionnaires, vous pourriez tester une remorque afin de vous rassurer de la faisabilité de la méthode.

2. Bien choisir le chauffeur de la moissonneuse-batteuse

choisir le chauffeur de la moissonneuse-batteuse


Des récoltes réussies dépendent en grande partie de la qualité du matériel dont vous disposez. Dans le cas d’espèce, il s’agit bien sûr de la moissonneuse-batteuse. Cependant, la machine ne fait pas tout. Il faudra aussi s’assurer que son conducteur dispose de toutes les qualités requises pour son maniement. En fonction de l’expérience du chauffeur, le rendement pourrait être augmenté de 15 voire 30%. Avant l’étape des récoltes, pensez donc à faire former le personnel.

Cela permettra notamment d’actualiser ses connaissances, mais aussi de l’habituer au maniement des machines à utiliser. Il est d’ailleurs recommandé de mettre un accent particulier sur la formation du chauffeur, par intervalle de deux années. C’est la garantie que ses connaissances seront toujours actualisées, et utiles pour mener à bien les moissons. En fonction du constructeur ou concessionnaire de vos équipements, les recyclages du personnel peuvent être gratuits.

3. Préparer le stockage des récoltes

Au cours des moissons, les machines sont dans la plupart des cas utilisées de façon intensive. Il est donc possible que certaines pièces mécaniques subissent une usure rapide. D’autres peuvent carrément céder, dans le cas où les sollicitations sont conséquentes. Le rendement pourrait en être affecté, ce qui ralentira à coup sûr les moissons. Il vaut mieux jouer la carte de la prudence, et stocker quelques pièces qui risquent de s’user. Ce sont notamment :

  • Les boulons ;
  • Les releveurs ;
  • Les lames de broyeurs ;
  • Les couteaux ;
  • Etc.

Passez également en revue, la lame de remplacement de la coupe. Bougez-la pour vérifier qu’elle n’adhère pas sous l’effet des écarts de température ou des intempéries.

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4. Effectuer un essai avant toute acquisition

Effectuer un essai avant toute acquisition


Après quelques vérifications, vous décidez de changer votre moissonneuse-batteuse pour que la moisson se déroule dans les meilleures conditions. Cela constituera à coup sûr un atout, mais ne vous précipitez pas pour effectuer l’achat de la nouvelle machine. Au contraire, rendez-vous chez le concessionnaire pour demander la mise à disposition d’une machine d’essai. L’avantage est que vous pourrez vérifier que la prise en main de l’engin vous convient, avant de l’acquérir. Soyez surtout attentif à :

  • La puissance ;
  • La qualité ; de battage.

Permettez également à votre chauffeur de tester la machine, et prendre ses marques par la même occasion. N’oubliez pas non plus de faire ces essais sur une variété de cultures. Cela vous permettra d’observer le comportement de l’engin, et vous assurer que c’est véritablement ce dont vous avez besoin. Lorsque le prêt excède la durée convenue, le concessionnaire pourrait vous demander une compensation. Voyez cela comme un investissement, car cela vous reviendra moins cher que l’achat d’une machine inappropriée.

5. Se préparer aux pertes

Lors des moissons, vous devez aussi vous préparer à enregistrer des pertes. Ce n’est donc pas la peine de dramatiser la situation. Au contraire, apprenez à relativiser en fonction de la superficie de vos parcelles. Les professionnels recommandent par ailleurs de disposer d’un système pour évaluer avec précision ces pertes. Ainsi, vous serez moins subjectif en ce qui les concerne. L’estimation ne sera donc plus visuelle, ce qui devrait réduire la gravité de la situation.

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6. Prévoir un chauffeur de remplacement

chauffeur de remplacement


Ne vous lancez jamais dans les moissons en comptant sur un unique chauffeur. Des imprévus pourraient vous donner tort, et donc compromettre votre opération. Dans la pratique, un chauffeur est fatigué après une conduite intensive de plusieurs heures. Le rendement connaitra par conséquent une baisse conséquente. Pour réduire cette perte de performance, engagez un chauffeur de rechange qui prendra le relais au moment opportun. Cela vous permettra de conserver un bon rythme de travail, et ne pas craindre les imprévus.

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