Les bénéfices de l’alimentation bio pendant la grossesse

La grossesse, intervalle au cours duquel une femme porte une vie en elle, est une période très délicate. Durant les 9 mois, la femme enceinte doit faire attention à son environnement, ses déplacements, son hygiène et surtout son alimentation. Pour écarter le moindre risque d’intoxication alimentaire, il est recommandé d’adopter une alimentation bio.

L’alimentation bio : qu’est-ce ?

Une alimentation bio est un régime basé sur les aliments produits par l’agriculture biologique. Ce mode de culture absolument naturel ne recourt à aucun produit chimique synthétique comme les pesticides, les herbicides, etc.

Surtout, il n’emploie pas les organismes génétiquement modifiés, d’hormones ou d’antibiotiques dans le cas de la viande. Par ailleurs, l’agriculture biologique utilise les matières organiques recyclées. Cette démarche s’inscrit dans le cadre du respect de l’environnement, de la biodiversité et du bien-être animal.

Cuisiner bio grossesse

Pourquoi consommer bio bien pendant la grossesse ?

Lorsqu’une femme est enceinte, elle mange pour deux : pour elle-même et son futur bébé. Pour celle-ci, consommer bio constitue le meilleur choix possible. Pourquoi ? Parce que l’alimentation bio de la femme enceinte réduit le risque de transmission de substances nocives au fœtus en cours de développement. Elle diminue notamment le risque d’ingérer les pesticides, le cadmium, les additifs et les antibiotiques administrés pour les animaux d’élevage.

Les pesticides

Les pesticides sont les produits auxquels font recours la plupart des agriculteurs pour lutter contre les nuisibles. Ils rassemblent les fongicides, les parasiticides, les insecticides et les herbicides. Dans la plupart de ces substances, on relève la présence des perturbateurs endocriniens. Ces derniers sont des molécules qui interfèrent avec le système endocrinien.

Une fois ingérés, ils agissent de plusieurs façons. Ils peuvent feindre l’action d’une hormone naturelle, se fixer sur les récepteurs hormonaux, obstruer ou encombrer le mécanisme de production ou de régulation des hormones ou des récepteurs. Mais le plus important, c’est que les perturbateurs endocriniens ont un impact négatif sur la femme enceinte et son fœtus.

Ils agissent sur le système neurologique, immunitaire et reproductif du bébé. Ils peuvent induire :

  • Une malformation congénitale, l’hypospadias ;
  • Une petite circonférence crânienne ;
  • Un petit poids à la naissance ;
  • Des troubles de l’attention ;
  • Une hyperactivité ;
  • L’autisme.

Ils peuvent aussi être à la base d’un micropénis ou des testicules qui ne descendent pas chez le garçon. Chez la fille, les perturbateurs endocriniens peuvent entraîner une puberté précoce, la formation des ovaires polykystiques, ou l’endométriose. Par ailleurs, les effets de cette molécule peuvent se répercuter dans le temps.

L’exposition du fœtus aux pesticides augmente le risque de développement de l’obésité, du diabète, de l’infertilité, de malformations de l’appareil reproductif, de cancer du sein et de la prostate.

Le cadmium

Le cadmium, répertorié dans la classe des métaux lourds, se retrouve un peu partout : dans les piles, les soudures, les engrais, les accumulateurs, etc. Mais il est aussi présent dans les aliments comme le pain, les pommes de terre, les légumes, les mollusques, les céréales, les crustacés, etc. L’ingestion de ce métal par voie digestive peut avoir de lourdes conséquences pour une femme enceinte.

Elle peut occasionner une gastro-entérite suivie d’une diarrhée, des douleurs d’estomac ou des vomissements. Elle peut aussi causer des malformations, un mauvais développement du système intellectuel ou reproducteur, un accouchement prématuré, ou augmenter le risque de cancer.

Pour le fœtus, elle amplifie la probabilité que l’enfant soit atteint d’allergie ou d’asthme. Une étude a d’ailleurs été menée pour prouver ce fait. Elle a eu lieu sur 706 femmes et leurs bébés suivis jusqu’à l’âge de 08 ans.

Elle a permis de mesurer une moyenne de 0,8 microgramme de cadmium par litre dans le sang des mères et 0,5 dans le cordon ombilical. Cette expérience a conclu qu’un niveau de cadmium supérieur à 0,7 microgramme dans le cordon est lié à une augmentation de 24 % d’asthme et de 44 % d’allergies alimentaires.

Les additifs

Ce sont des produits ajoutés aux denrées alimentaires dans un but précis : gélifier, conserver, colorer, etc. Par exemple, la levure et la vanille utilisées pour faire les gâteaux sont des addictifs. À la date d’aujourd’hui, on compte 340 variétés autorisées en Europe. Parmi ceux-ci, plus de 170 sont d’origine naturelle : l’algue gélifiante agar-agar, la pectine, l’acide citrique…

Pour codifier tous les additifs, la législation européenne utilise la lettre E. De ce fait, on en distingue quatre groupes :

  • E100 à E200 pour les colorants ;
  • E200 à E400 pour les antioxydants et les conservateurs ;
  • E400 à E500 pour les agents de texture ;
  • E500 pour les additifs divers non répertoriés.

Ces produits, bien que très utiles pour l’alimentation, peuvent être néfastes pour le futur bébé d’une femme enceinte. Ils amplifient les probabilités que l’enfant soit atteint de la bronchite, ou développe un trouble du déficit de l’attention (l’hyperactivité ou TDHA).

Les antibiotiques utilisés pour les animaux

Dans l’élevage, la plupart des animaux sont traités aux antibiotiques pour résister aux bactéries. Ceux-ci sans être analysés au préalable sont vendus sur le marché. Malheureusement, certains de ces micro-organismes développent une immunité face à ces antiphlogistiques.

Une exposition de l’organisme d’une femme enceinte à de telles bactéries représente un danger considérable. Ces microbes étant immunisés, il ne sera pas aisé ou possible de venir à bout de l’infection. Cela peut compliquer la grossesse, ou y mettre un terme.

En dehors de tout ceci, la consommation d’alimentation biologique pendant la grossesse permet d’avoir un IMC plus sain et de diminuer le risque de diabète gestationnel. Plusieurs études ont également démontré que les femmes enceintes qui ont un régime alimentaire biologique diminuent drastiquement la probabilité de manifester une prééclampsie.

Quels aliments bio privilégier durant votre grossesse ?

Au cours de la grossesse, le corps d’une femme requiert plus de nutriments, de vitamines et de minéraux. Pour répondre à ce besoin, avoir une alimentation bio saine et nutritif, vous devez privilégiez en plus de l’eau, les produits laitiers bio.

Pour subvenir au besoin du fœtus en croissance, vous avez besoin des protéines et du calcium en surplus. Ces derniers se retrouvent en quantité suffisante dans les yaourts, en particulier le yaourt grec bio. Il contient plus de calcium que la plupart des produits laitiers. Outre ces nutriments, vous devez ingérer des fibres, du fer, de l’acide folique. On en retrouve dans les légumineuses comme les pois, le soja, les pois chiches, les lentilles, les arachides et les haricots. Bien évidemment, ces produits doivent être bio.

Les patates douces très riches en bêta-carotène sont également indispensables durant le cycle de grossesse. Elles fourniront à votre corps, la bonne proportion de vitamine A. Les œufs et le saumon doivent également entrer dans votre régime. Ils contiennent de l’acide gras oméga-3 et les nutriments indispensables pour le développement du cerveau, de la santé et des yeux de votre bébé.

Les légumes verts à feuilles comme le chou vert et les épinards renferment les vitamines C, K et A. Ils regorgent aussi de fibre, d’acide folique, de calcium, de potassium, de fer et d’antioxydants. Ils diminuent le risque de faible poids à la naissance et préviennent la constipation. Vous devrez privilégier ceux qui sont bio.

Les viandes maigres, les baies, les céréales complètes, les avocats et les fruits secs doivent aussi faire partie de votre alimentation bio. Ces denrées contiennent des protéines de hautes qualités, du fer, de l’eau, de glucides sains, du potassium, les vitamines B, C, E et divers minéraux.

Ils interviennent dans plusieurs parties du corps, participent au bon déroulement de la grossesse et de l’accouchement. Pour éviter d’exposer votre organisme et celui de votre futur bébé aux microbes, exigez les versions bio.

En résumé, l’adoption de l’alimentation bio au cours de la grossesse évite d’exposer la femme enceinte et le fœtus à plusieurs maladies. Pour autant, tous les aliments bio ne sont pas ingérés. Pour éviter les complications, vous devrez privilégier les produits bio qui favorisent le bon déroulement de la grossesse et de l’accouchement.