L’huile d’olive : la moitié des bouteilles non conformes ?

L’huile d’olive fait, depuis toujours, partie des produits préférés des Français. En effet, près de 1.5 litre par personne sont consommés chaque année dans l’hexagone, et plus de 70% sont commercialisés par la grande distribution. Aujourd’hui, les agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont observé plusieurs défauts en matière de qualité.

L’huile d’olive, au cœur de la polémique

La bouteille d’huile d’olive fait partie intégrante du quotidien de nombreux Français. Toutefois, l’équipe d’Europe 1 a récemment soulevé un problème important. En effet, plusieurs produits feraient l’objet de pratique commerciale trompeuse.

La station de radio s’est basée sur un message d’alerte posté le 9 août 2022 par UFC-Que choisir. Celui-ci mentionnait que près de la moitié des huiles d’olive prélevées ont été déclarées non conformes lors d’une enquête menée par la DGCCRF.

Huile d'olive : quoi de neuf ?

Il faut savoir que l’huile d’olive est toujours aussi populaire en France. Près de 110 000 tonnes sont effectivement consommées dans l’hexagone chaque année. Cela représente près de 2 litres par an par ménage (DGCCRF).

D’ailleurs selon les gendarmes de la consommation et les experts de l’UFC-Que choisir, c’est la raison pour laquelle de nombreux grossistes peu scrupuleux s’intéressent tant à ce marché. D’après ces experts, plus de 6 bouteilles sur 10 seraient illicites. Toujours selon eux, la fraude qui revient fréquemment est la qualification « vierge extra » sur l’étiquette. Une mention qui selon les critères ne devrait pas être inscrite sur de nombreuses bouteilles.

Il faut savoir que ce type de tromperie permet à un produit d’être vendu 15 voire 30 euros au lieu de 2 ou 3 euros.

L’huile d’olive : près de la moitié des bouteilles sont non conformes

Il est important de noter que contrairement aux idées reçues, les huiles d’olive « Français » sont des produits rares. En effet, la production d’huile d’olive en France est assez limitée, avec près 3 à 4% de la consommation.

D’un autre côté, l’un des problèmes concernant cette denrée concerne la qualité des huiles. En effet, selon l’administration du ministère de l’Économie, suite à des analyses, 48% des huiles d’olive prélevées ne répondent pas aux critères définis par la réglementation. Les anomalies étant associées, la plupart du temps, à des problèmes d’étiquetage.

Toutefois, pour le consommateur, il est essentiel de toujours se mettre en garde. Ainsi, si vous vous retrouvez face à une bouteille d’huile d’olive dite « vierge extra » en magasin avec un prix de moins de 5 euros, vous devez vous en méfier. Prenez également le temps de vous informer sur les huiles d’olive servies dans les établissements tels qu’un restaurant bio. Pour être complètement satisfait, mieux vaut privilégier les produits avec la mention « appellations d’origine protégée ».

Un quart des bouteilles vendues en France sont conformes

Afin de garantir des qualités nutritionnelles et gustatives aux consommateurs, l’huile d’olive doit répondre à différentes obligations réglementaires européennes avant d’être mise en vente. Dans ce cas, la vérification doit se faire sur les conditions de conservation et de stockage de l’huile. Il y a également les mentions obligatoires qui doivent être indiquées sur l’étiquette des bouteilles.

En France, la DGCCRF s’occupe du contrôle sur l’huile d’olive. Ces dernières années, ses agents ont effectué des contrôles sur près de 227 établissements et ont découvert plusieurs anomalies chez 40% de ces établissements. La plupart des anomalies ont été retrouvées lors de la vente directe d’huile d’olive sur les marchés ou sur le web.

Une analyse de 126 échantillons a été effectuée par le Service Commun des Laboratoires (SCL). Le service a ensuite comparé les mentions sur les étiquettes avec les résultats sur les analyses organoleptiques et physico-chimiques. D’après les résultats, plus de 49% des huiles d’olive en vente en France ne sont pas conformes et 25.5% d’entre elles nécessitent une surveillance.

Des non-conformités sur des produits d’origine étrangère

En France, ce sont les huiles qui proviennent de l’étranger qui présentent le plus d’anomalies. Il faut savoir que de nombreux distributeurs se fournissent en huile d’olive à l’étranger sans prendre la peine de vérifier les réglementations en vigueur. Bien évidemment, ces produits seront vendus sous de fausses appellations et seront franchisés.

On peut citer par exemple le cas de la Drôme qui a été sanctionnée pour avoir mentionné que son huile d’olive provenait de son village. Celle-ci était pourtant initialement étiquetée avec la mention « origine UE ». Après la vérification effectuée par le SCL, le produit présenté comme « vierge extra » a directement été déclassé comme huile d’olive vierge. Plusieurs cas de délit ont été aussi rapportés par la DGCCRF, comme la vente d’huile d’olive lampante.